De l’intellectualisation à l’action

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Passer à l’action et éviter de procrastiner n’est pas toujours chose facile. Souvent on remet à plus tard parce qu’on se dit que oui, sûrement, ça sera plus simple. Et je fait encore moi-même cette erreur.

Mais où est l’erreur ? Quel est ce moment décisif qui ne nous permet pas de passer à l’action et d’avancer de manière soutenu ?

Et d’ailleurs, est-ce le but ultime que d’avancer constamment et de manière rectiligne ?

La croissance exponentielle s’apparente à celle prônée par la société. Mais est-ce, pour autant, une raison pour suivre cette croissance qui, à mon sens, est une folle utopie ? Peut-on réellement espérer trouver le bonheur dans la croissance éternelle ?

Beaucoup de questions qui méritent une réponse. Dans cette article je vais vous donner mon point de vue concernant tous ces sujets. Mais surtout, je vais vous donner des pistes que j’ai moi même emprunter pour que, quotidiennement, vous puissiez passer à l’action. Ces pistes je les utilises actuellement pour faire face à la dépression qui me terrasse depuis quelques semaines. Chaque jour, je me suis enfoncé un peu plus dans les méandres de celle-ci. Mais chaque jour à son lot de bonne surprise. Et celle d’aujourd’hui, c’est de découvrir qu’à force de persévérance, on peut retrouver son équilibre grâce à l’action.

L’intellect

Quand on parle de l’intellect, on s’imagine souvent quelque chose d’un niveau supérieur et parfois même quelque chose d’inaccessible. Quand on est bipolaire, on se dévalorise fortement. La conception de la maladie est telle que soit on se dévalorise car étant en dépression, soit on se dévalorise de par les actions dont on à honte en manie.

Que se soit dans l’un ou l’autre des cas, la dévalorisation est belle et bien présente. Sur présente même. On perd souvent confiance en soi et notre estime pour nous-même se retrouve en chute libre. Notre cerveau a alors la fâcheuse tendance à tout intellectualiser. De passer l’aspirateur à sortir dans la rue, en dépression, tout deviens compliqué. En manie, notre cerveau n’en à plus assez, il lui faut toujours plus et plus grand. C’est alors l’ébullition.

Mais alors, est-il possible de connaître un moment de répit ?

L’euthymie, c’est à dire l’équilibre de l’humeur, le graal, est-elle la seul période ou nous pourrions connaître la paix et trouver un équilibre entre intellectualisation et action ?

De mon point de vue, non.

A la recherche de l’équilibre

Un équilibre sain et durable entre se que l’on s’imagine et se que l’on fait. Mais d’ailleurs, ce que l’on s’imagine est-il toujours bien conforme à se que la réalité nous renvois ? C’est à dire, est-ce que notre imagination ne nous jouerai pas parfois des tours dignes d’un grand magicien ?

Quand je démarre un nouveau projet, je m’imagine les choses en grand, très grand. Et ce, que je sois en phase dépressive ou non. La différence est qu’en phase dépressive, j’ai beaucoup plus de mal à me lancer qu’en manie. En manie, je ne suis jamais assez rassasié et mon imagination débordante me créée toutes sortes de challenges tous plus dingue les uns que les autres.

Et en état de stabilisation, que se passe t-il ?

Ce n’est pas quelque chose que je vis réellement tout le temps. J’arbore davantage des montés et des descentes. Mais lors de l’équilibre, il me semble réussir à conjuguer la bonne combinaison entre l’action et l’imagination.

Du coup, on peut se demander si l’on doit forcément attendre d’être stable pour pouvoir espérer trouver cet équilibre ?

Personnellement, je ne pense pas.

En phase dépressive, il faudrait idéalement agir, se lancer. Ainsi cela peut amener à casser cette chaîne en acier massif qui nous plonge de plus en plus dans la dépression.

“ Se lancer, ah, facile à dire Julien. Moi, en dépression je n’arrive plus à rien, même pas à me lever. “

J’en conviens. En revanche, ce que je sais également, c’est que bouger, c’est la vie. Et donc, en phase dépressive, il faut rechercher le mouvement.

En manie, il faudrait se freiner, se forcer à ralentir le rythme qui, de lui-même, accélère sans cesse.

Du concret, s’il te plaît

Parce que oui, c’est bien facile de dire cela lorsqu’on arrive à gérer sa dépression. Mais quelles solutions mettre en place face à celle qui nous rend hagard, nous immobilise malgré toute la bonne volonté du monde ?

Eh bien, dans un premier temps, reprendre confiance en soi.

​1.Reprendre confiance en soi

Et pour cela, je vous ai concocter un guide gratuit regroupant 18 astuces pour reprendre confiance en vous facilement. Il est spécialement élaboré pour les bipolaires alors allez-y, foncez !

Reprendre confiance en soi, malgré la difficulté de la situation, c’est se dire à soi-même que celle-ci va évoluer et que les choses vont aller mieux. On panique souvent face à l’épisode qui semble interminable. Le temps nous paraît long, extrêmement long. Mais garder confiance, c’est aussi un moyen de prendre le dessus sur ces moments difficiles.

2. 3-2-1 je me lance

C’est une technique que j’utilise régulièrement et que je trouve sacrément efficace. Elle consiste à se dire, lorsque l’on a tendance à procrastiner et donc à remettre à plus tard, “ 3-2-1, je me lance “. Et vous savez quoi ? Cela fonctionne. Essayer cette technique le matin pour vous lever, vous verrez.

Mais pourquoi cette technique fonctionne ?

Eh bien tout simplement parce que le cerveau va mettre un peu plus de cinq secondes avant de trouver des excuses et des alternatives à ce que vous vouliez faire. Le cerveau est naturellement fainéant. Si vous pratiquer cette technique, vous allez casser ce phénomène et donc déraciner le poil dans la main avant qu’il ne pousse. Cool non ?

3. La règle des 5 minutes

Celle-ci fonctionne particulièrement bien pour toutes les tâches ménagères.

Imaginez : Faire tout ce qu’il faut en temps et en heure. Avoir et gagner du temps simplement et sans se prendre la tête. Vous trouver cela impossible ? Eh bien, je vous apporte aujourd’hui une solution : A chaque tâche qui dure moins de cinq minutes, faites la directement. C’est aussi simple que cela.

Je vous disais plus haut que cela fonctionnait particulièrement bien pour les tâches ménagères. En effet, des tâches ménagères réalisées tous les jours comme la vaisselle, un coup d’aspirateur ou lancer une machine, ne prends, en général, pas plus de cinq minutes. Si c’est le cas, faites cette tâche directement sans vous poser de questions.

Et ce qui est magique c’est que vous pouvez combiner cette règle avec celle des “ 3-2-1 je me lance “.

4. En faire toute une montagne

L’idée ici est de se dire que, souvent, nous nous faisons tout une montagne de ce que nous avons à réaliser. Et c’est particulièrement vrai pour les bipolaires. Cela est dû au fait que nous avons tous tendance à regarder le résultat final. Or regarder uniquement le résultat final nous empêche de nous concentrer sur les étapes intermédiaires qui, elles, ne nous paraîtrons pas insurmontable au premier abord.

Ainsi, afin de passer à l’action plus facilement, décomposer au maximum toutes les tâches qui vous paraissent énorme. Par exemple afin de passer l’aspirateur, il faut se lever du canapé, sortir l’aspirateur, le brancher et le passer pièce par pièce. Souvent, le plus dur c’est de se lancer. Mais une fois la tâche réalisée, on est souvent fier de soi et notre estime de nous remonte en flèche.

Vous pouvez faire exactement la même chose pour des tâches plus complexes comme la recherche d’un emploi, la création artistique ou encore des travaux.

Conclusion

Bien sûr, ce ne sont là que des pistes. Il faut également prendre en compte le fait que celui qui a des tendances hypomanes ne ressentira pas forcément ce problème de passage à l’action. Cependant, il me semble intéressant d’aborder ce sujet et de vous donnez quelques outils faciles d’utilisation pour passer à l’action.

C’est sur cela que je vous quitte aujourd’hui, en vous disant à la semaine prochaine 🙂

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